jeudi 13 mars 2014

NEUF MOIS FERME (Critique)


Neuf mois ferme est une comédie française sortie le 16 octobre 2013, et réalisée par le savoureux acteur/réalisateur Albert Dupontel. A juste titre, ce film complètement barré s'est vu gratifier aux Césars 2014, d'un César de la meilleur actrice pour Sandrine Kiberlain , et d'un César du meilleur scénario original pour Albert Dupontel.


SYNOPSIS

Brillante juge d'instruction, Ariane Felder (Sandrine Kiberlain) est bien plus à son aise avec les prévenus que dans sa vie privée. 
Froide, autoritaire, et célibataire endurcie, elle travaillait dans son bureau du palais de justice le soir du réveillon, lorsque ses collègues débarquèrent et parvinrent à la convaincre de venir faire la fête avec eux. Quelques litres de champagne plus tard, voilà notre magistrate ivre dans la rue, longuement"satisfaite" contre des poubelles par un illustre inconnu. 
Il s’avérera peu de temps après que ce mystérieux personnage n'est autre que Bob "le globophage" (Albert Dupontel), un cambrioleur accusé d'avoir découpé sauvagement un veuf en déambulateur, et d'avoir mangé ses yeux !
Comme si cela ne suffisait pas, Ariane se rend compte 6 mois plus tard qu'un "petit habitant lui faisait sous le nombril" (comme dirait Renan Luce). Détruite psychologiquement, la vie de ce fragile occupant ne tient plus qu'à un fil (d'Ariane !)...



CRITIQUE

Avec un synopsis pareil, on pourrait s'attendre à un drame social bien François. Pourtant, Albert Dupontel nous offre ici une délicieuse comédie, noire par moment, mais qui fait toujours mouche. Une véritable bouffée de fraîcheur.

Des personnages (dans l'ensemble) réussis.

Ariane est une véritable peau de vache. Cassante, morne et grave, elle est bien plus crainte qu'aimée par les magistrats, mais surtout par les avocats.
Au fur et à mesure de l'avancement du scénario, elle montrera un côté plus sensible, et même un peu d'humour ! Elle est comme les oignons ( et les ogres), constituées de couches qui tombent lorsqu'elle commence à apprécier le candide cambrioleur. 
Attachante et authentique, Sandrine Kiberlain mérite bien son César !


Pourtant très bon acteur, j'ai eu plus de mal avec le personnage écrit et joué par Albert Dupontel. Il en fait trop, et me rappelle par moment des "comiques" que j'ai en horreur, tels qu'Eric et Ramzy. Mais on lui pardonne !

Venons-en maintenant au meilleur: je cite l'avocat pénaliste bègue de Bob, Hilarant !
Ses plaidoiries sont magiques, par leur inventivité et leur inefficacité (il en vient tout de même à justifier le fait de manger les yeux de sa victime, par une carence en protéine du criminel ! )

Une comédie très inspirée !

La trame principale est très prenante, et donne l'agréable sensation de jamais-vu.
Mais le film ne s'arrête pas là, avec un nombre important de personnages secondaires et de scènes improbables ! Quelques exemples : 
  • le policier hilare devant les bandes de vidéosurveillance, ayant immortalisé les ébats de la magistrate éméchée. 
  • Le médecin légiste, qui "jardine" le corps de son patient, à coup de grosses cisailles !
  • La reconstitution des malheurs du vieillard "homme tronc", à qui l'on fait subir les pires ignominies (le coup du mixeur qui, se sentant seul sur son plan de travail, décida de mixer les orbites du malheureux !)
  • La prise d'ADN a coup de club de golf...
Je n'en dirai pas plus, hormis que ce film mérite d'être vu au moins une fois... Vous allez pleurer de rire !

CONCLUSION

Comédie noire et osée, elle vous assure 90 minutes de fou rires ! Une très bonne surprise.C'est une véritable bouffée de fraîcheur dans un paysage cinématographique français qui déçoit, souvent. A voir une fois, et plus si vous adhérez à l'aura unique dégagée par ce film.

3,5/5



PS: N'hésitez pas à utiliser le champ commentaire pour donner votre propre ressenti sur le film, ou tout simplement à donner votre avis sur l'article. Cela me ferait très plaisir.
A bientôt !

1 commentaires

  1. Un film qui ne restera pas dans "mes" annales bien qu'il m'ait provoqué quelques éclats de rire, surtout quand son collègue n'arrête pas de s'en prendre plein la tête. Le tout reste plaisant.

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