vendredi 21 février 2014

VOL AU DESSUS D'UN NID DE COUCOU (Critique)


Vol au dessus d'un nid de coucou  est un long-métrage sorti en 1975 de Milos Forman, à qui l'on doit également les très bons Amadeus et Man of the Moon.Il reçut les cinq principaux oscars, dont celui du meilleur film !

Synopsis

Jack Nicholson incarne un détenu qui, pour échapper à son incarcération, tente de duper tout le monde en se faisant passer pour fou. Et faites-moi confiance, avec son sourire de psychopathe et l'impulsivité de son personnage, Randall Patrick McMurphy, il ne pouvait que réussir.
Au sein de l'asile, il se fera rapidement une place de "leader positif'" en se jouant de l'équipe médicale et en prenant sous sa tutelle plusieurs aliénés (dont Christopher Lloyd et Danny de Vito, tous deux magistraux). Mais notre coucou chasse sur le territoire de l'autoritaire Mademoiselle Ratched, infirmière en chef...
Redoutable, cruelle, inhumaine...

Critique

Ce film est un chef d'oeuvre. C'est tout simplement le film sur les thématiques de la folie et des asiles psychiatriques qui traite le sujet avec le moins de fioritures. Ces 133 minutes prennent aux tripes. Milos Forman a protégé sa création de tout moralisme ou manichéisme. 

On se demande à chaque instant qui est le plus fou. 
  • McMurphy, son comportement hystérique, impulsif, son rire tout droit sorti du neuvième cercle de l'enfer, et ses blagues douteuses qui sentent bon l'argot des années soixante ; 
  • Les autres internés, chacuns avec leurs troubles particuliers, mais tous avec un bon fond ; 
  • Ou encore la cruel infirmière Ratched qui, malgré une apparence de femme droite et irréprochable, prend un malin plaisir à faire souffrir les malades pour les garder sous son influence ?



Le jeu d'acteur tend vers la perfection. Chacun a réussi à rentrer dans son personnage, et tous restent cohérent du début à la fin. Un lien fort se crée entre le spectateur et cette bande d'affreux. Mention spéciale à certaines scènes, qui sont vraiment inoubliables (le match de baseball conté par Jack N. , la soirée improvisée, et la scène finale...)
Les autres aliénés ne sont pas en reste, avec l'attachant Billy bibbit (ou B-b-bi-ly bibibit pour les intimes), ou l'énigmatique Chef, un gigantesque indien sourd/muet.
En plus de ces nombreuses qualités, le film se permet un humour (noir) permanent, proféré par un Jack Nicholson en pleine forme !

Conclusion

Sans détour, à voir absolument.     

 5/5

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